Présent, Futur et nouvelle formule !
Salut à toi lectrice, lecteur, crawler, algorithme, bot. Venez comme vous êtes et surtout, soyez les bienvenus dans cette nouvelle édition de GENERATIVE, la (trop?) grosse Newsletter qui synthétise l’actualité débordante du monde de l’intelligence artificielle générative et vous en présente les meilleurs outils créatifs et les projets les plus éclairants.
Cette semaine je m’interroge.
Cela fait bientôt un an que je publie GENERATIVE toutes les semaines, avec une générosité dans le contenu qui me fait plaisir mais qui me pose deux problèmes :
Ça me prend
beaucouptrop de tempsInutile de nier, je sais que la majorité d’entre vous n’a pas le temps de tout lire
A ce sujet, aurais tu l’extrême amabilité de répondre à ce mini sondage ? Réponds sincèrement, je ne m’offusquerai d’aucune réponse.
Ce sondage a pour objectif de confirmer ce que je pense : cette newsletter est trop longue, et c’est ma responsabilité d’optimiser votre temps et le mien. Cette édition est l’occasion d’une nouvelle formule, plus compacte :
Les news
Un sujet
Le sujet est au choix : une interview, un retour d’expérience sur un outil ou le partage d’un projet réalisé avec de l’IA. N’hésite pas à me dire laisser ton avis en commentaire.
Allez, c’est parti pour le sommaire de cette semaine :
✔️ Les news de la semaine
✔️ L’interview de Jeanne Le Peillet, CEO de BeinkDream
LeCun nous parle du futur
Dans une récente vidéo, Yann LeCun, qu’on ne présente plus, discute des dangers et des opportunités liés à l'IA, notamment la concentration du pouvoir entre les mains de systèmes d'IA propriétaires. Il souligne l'importance de l'open-source pour démocratiser l'IA, permettant ainsi de maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques.
Il aborde également le développement de l'AGI (intelligence artificielle générale), son potentiel pour le bien et la nécessité d'une approche ouverte et collaborative. Enfin, il discute des limites des modèles de langage actuels pour atteindre une véritable intelligence et de l'importance de l'expérience sensorielle et de l'interaction avec le monde réel pour le développement de l'IA. Long, mais passionnant, à découvrir ici
AGI is coming ?
Dans un autre registre prédictif, Jensen Huang, PDG de Nvidia, prédit que l'intelligence artificielle égalera l'intelligence humaine dans tous les domaines intellectuels d'ici 5 ans.
Lors d'une conférence à l'Université de Stanford, il a suggéré que l'IA serait capable de réussir tous les tests conçus pour les humains. Cette évolution pourrait transformer l'industrie informatique et continuer à poser des questions sur l'avenir du travail humain dans de nombreux secteurs.
Microsoft enclenche la 3e
Microsoft continue à déployer l’IA dans sa suite logicielle Office.
Au programme : des plugins, Power Point sous acide (On pourra convertir des Word en pptx, ajouter des slides ou mettre en forme à partir de prompts, etc…), retoucher des images directement depuis Copilot (DALL-E 3)
Vous pourrez aussi exceller dans Excel (médaille d’or de la vannee la plus facile de l’année, pardon) en créant des graphiques à partir des données existantes, appliquer des formules/calculs basés sur des prompts, etc…
Word sera équipé d’un assistant IA capable de générer facilement le brouillon d'un document complet à partir d’un simple prompt, résumer des documents longs, réécrire des sections de texte ou des documents entiers pour être plus concis ou correspondre à un certain ton.
Teams saura prendre des notes et vous faire des comptes rendus de réunions avec les actions à mener par chacun des participants.
Outlook pourra rédiger des e-mails”efficaces” (on attend de voir), planifier des suivis et créer des ordres du jour basés sur des conversations passées, traduire une réponse par e-mail ou encore ∂rRésumer les e-mails (trop) longs.
Et j’ai gardé le meilleur pour la fin : vous pourrez créer vos propres Copilots, des chatbots experts personnalisés sur le même modèle que les GPTs d’OpenAI.
Une fois que Microsoft et Apple (notamment avec la prochaine sortie d’iOS 18) auront intégré l’IA générative partout, nous pourrons dire que nous serons définitivement entrés dans une nouvelle ère. A suivre…
Jus de Cerveau
Ogilvy Paris et CivicSync ont créé BrAInjuice, un outil innovant basé sur l’IA pour améliorer les études de marché. BrAInjuice utilise des avatars numériques qui agissent comme de vraies personnes pour organiser rapidement des groupes de discussion virtuels. L'outil serait fiable à 80% et rend les études de marché moins chères et plus rapides. Ogilvy Paris croit que BrAInjuice permettra de créer des publicités plus créatives et efficaces en combinant les talents humains et la technologie de l'IA.
Musique 3.0
J’ai à peine eu le temps d’explorer les profondeurs de Suno qu’Adobe a annoncé MusicGenAIControl, un outil IA pour la création audio générative. Cet outil permet de générer de la musique à partir de prompts, d'ajuster tempo, intensité, et structure, tout en offrant une édition précise grâce à une interface intuitive. Avec des fonctionnalités telles que le remixage, l'extension de clips, et la création de boucles musicales, MusicGenAIControl promet de faire de vous et moi des producteurs musicaux à succès, comme Dr Dre (vous apprécierez cette rime riche et percutante).
Données et consentement
OpenAI et Midjourney ont acquis les données des utilisateurs de WordPress et Tumblr, propriétés d'Automattic. Cette transaction comprend toutes les informations publiques sur WordPress.com et pourrait inclure les données des extensions comme JetPack.
Tumblr a également compilé tous les contenus publics de 2014 à 2023, y compris des publications de blogs privés ou supprimés, soulevant des questions sur la confidentialité et le consentement des utilisateurs. Automattic promet une option pour s'opposer à la collecte de données, mais l'absence de cadre légal aux États-Unis sur la revente de données soulève des inquiétudes. Cette tendance à la monétisation des données utilisateurs s'accentue, posant de nouveaux défis éthiques et légaux pour l'avenir de l'IA. En Europe, le RGPD et le futur AI Act visent à encadrer ces pratiques.
I Robot
Figure, une entreprise d'IA Robotics basée à Sunnyvale en Californie, a levé 675 millions de dollars auprès de géants de la tech tels que Microsoft, OpenAI, NVIDIA, Jeff Bezos via Bezos Expeditions, Parkway Venture Capital, Intel Capital, et Align Ventures. Figure travaille sur le premier robot humanoïde autonome viable commercialement.
L'objectif : révolutionner diverses industries en éliminant la nécessité de travaux dangereux ou indésirables. Did you say “Sarah Connor” ?
Claude returns
La GROSSE nouvelle de la semaine, c’est la sortie de Claude 3, qui surpasse théoriquement GPT-4 et Gemini Ultra 1.5 dans de nombreux cas d'utilisation. Disponible en trois versions - Haiku, Sonnet, et Opus - ce modèle avancé promet des capacités avancées en analyse, prédiction, création de contenu et génération de code dans une grande variété de langues, tout en offrant la capacité de traiter des formats visuels. L'intégration de la multimodalité et le support pour des contextes allant jusqu'à un million de tokens ouvrent de nouvelles perspectives d'utilisation. Cependant, les prix de Claude 3 sont à la hausse, avec des tarifs allant de 0,25 dollar à 75(!) dollars le million de tokens en input et en output, selon la version choisie. Si vous voulez le tester gratuitement (mais chuuut), rendez-vous par ici.
Certains utilisateurs sont EXTREMEMENT enthousiastes
Worms
Des chercheurs ont créé le premier ver informatique capable d'infecter des systèmes d'intelligence artificielle. Nommé Morris II, ce ver peut se propager d'un système à l'autre, voler des données et diffuser des malwares. Il démontre la vulnérabilité des modèles de langage à grande échelle face aux cyberattaques. Pour l'expérience, les chercheurs ont utilisé un prompt auto-réplicatif qui fait générer à l'IA des instructions malveillantes. Ils ont testé avec succès deux méthodes de propagation du ver via le texte et une image. Ce travail, partagé avec Google et OpenAI, vise à anticiper et prévenir de futures attaques similaires.
Haiper
Un nouvel outil de génération de vidéo est sorti. Je ne l’ai pas testé. Il a l’air moins performant que Runway Gen-2. Et préhistorique face à Sora. Voilà voilà.
Pendant ce temps là, Sora continue de publier des vidéos. Celle ci semble être du video-to-video avec la modification d’un personnage existant. mais il s’agirait bien d’un text-to-video.
Inflection Strikes Back
Claude 3 est à peine tiède qu’inflection AI, la startup à l’origine du chatbot Pi, lance Inflection-2.5, un modèle d'intelligence artificielle capable de rivaliser avec les principaux LLMs comme GPT-4 et Gemini, tout en utilisant seulement 40 % des ressources informatiques nécessaires pour l'entraînement. Cette mise à jour accroît significativement les capacités de Pi, notamment en codage et mathématiques.
Et parce qu’on n’est jamais à court de rebondissements dans le monde de l’IA, un utilisateur Twitter aurait remarqué qu’Inflection 2.5 produirait exactement les mêmes résultats que Claude 3-Sonnet. Je sors le pop corn…
Si vous voulez l’essayer, c’est ici que ça se passe.
La jeunesse française et l’IA
Une étude récente portant sur 400 000 familles avec des enfants âgés de 4 à 18 ans a révélé comment la jeunesse française interagit avec l'IA, en particulier pour les devoirs. Étonnamment, malgré la prolifération de l'IA, seulement 6 % des 10 à 13 ans utilisent activement des outils comme ChatGPT.
Malgré le fait que les sites d'IA sont les 18e plus visités par le groupe étudié, seulement 19,6 % ont utilisé ChatGPT ou Dall-E au moins une fois en 2023. Ce taux d'utilisation est relativement bas comparé à d'autres pays, par exemple, 24 % des enfants australiens ont utilisé ces outils d'IA. L'étude suggère que les enfants français font partie de ceux qui sont les moins susceptibles d'incorporer ChatGPT dans leurs routines quotidiennes.
Conclusion : il temps d’abonner vos enfants à GENERATIVE !
AI at Work
J’invite les Parisiens et les Lyonnais qui se posent des questions sur l’impact de l’IA sur les sphéres professionnelles et sur le futur du travail à considérer la projection de “AI at Work: who runs the office ?”, une série documentaire écrite par Samuel Durand.
Projection parisienne le 4 avril
Projection Lyonnaise le 9 avril
Et toi tu fais quo avec l’IA ?
Cette semaine j’ai le plaisir d’interviewer Jeanne Le Peillet, scientifique, artiste, créative et créatrice de la startup BeinK Dream
Bonjour Jeanne, pourrais-tu te présenter ?
Bonjour Gilles !
Je me présente souvent comme une scientifique née dans une famille d'artistes.
Concrètement, je suis ingénieure en biotech, docteure en génétique, j'ai fait mes études entre la France et Taïwan, et parmi mes différents travaux de recherche j'ai notamment co-inventé un brevet sur le DNA Drive, ou comment stocker des données numériques dans de l'ADN pour diminuer nos empreintes carbone liées aux data centers. Et en parallèle, j'ai toujours dessiné.
Dessiné pour apprendre, comprendre, communiquer, réfléchir. J'ai passé plus de 10 ans en parallèle de mon cursus à créer des visuels pour les laboratoires et les entreprises, et je me suis rendue compte d'une chose : c'est en visualisant ce qu'on a en tête qu'on se met à avoir de nouvelles idées, à se poser de nouvelles questions, à avancer dans sa réflexion... et c'est comme ça que je me suis dit : "mais il faut absolument permettre à tous ces créateurs de connaissances de visualiser leurs pensées instantanément, pour propulser plus loin encore leurs avancées !".
Quand as-tu commencé ton parcours en IA générative, et comment cela s'est-il passé ?
C'est donc en janvier 2020, en 2ème année de thèse, que je commence à chercher une solution pour permettre aux gens de visualiser ce qu'ils ont en tête, pour réfléchir mieux mais aussi pour mieux communiquer avec les autres et fluidifier la collaboration entre les équipes. On parlait alors assez peu d'IA à ce moment-là, et c'est en parlant de cette idée (permettre à tous de gribouiller leurs idées - car nous en sommes tous capables, peu importe notre niveau - et de transformer ces gribouillis en visuels compréhensibles), que j'ai fini par rencontrer des personnes qui m'ont dit : "mais tu sais, pour faire ça, il faut que tu utilises de l'IA générative". Et voilà, c'est comme ça que je commence à travailler dessus ! Le boom des IA génératives fin 2022 a été assez salvateur, ça m'a permis de tester des choses à moindre coût, et me concentrer sur la particularité que je souhaitais absolument : l'aspect itératif et collaboratif de la création. Désormais, le besoin de ce processus ayant été validé, nous nous concentrons sur le développement de nos IA 100% françaises :)
Peux-tu nous présenter Beink Dream ?
Beink Dream est une solution qui utilise ses propres systèmes d'IA pour permettre aux porteurs de projets et aux créateurs de rendre leurs travaux et concepts accessibles visuellement.
L’utilisateur n’a qu’à griffoner un schéma, tracer une esquisse, un brouillon, Beink Dream les transforme instantanément en visuels compréhensibles par tous, dans le style graphique adapté au sujet, au public visé et aux ambitions de l’utilisateur. Ces images sont modifiables à l’infini, par un ou plusieurs utilisateurs simultanément, et de manière itérative, toujours en privilégiant la possibilité de griffonner à main levée.
Beink Dream est au stade de prototype. Il nous permet de tester le concept, le processus itératif, et les multiples cas d’applications. Ce sur quoi on se concentre principalement, ce n'est pas tant le résultat final à partir d'une demande initiale, mais c'est plutôt comment, par itération, tu modifies ou tu fais évoluer ton idée initiale vers d'autres horizons auxquels tu n’arais pas forcément songé sans pouvoir visualiser tes pensées.
L'objectif est de permettre à tous de collaborer sur des projets communs, visuellement,
Et bien souvent, lorsque tu as une première intention et que tu visualises un premier résultat, tu commences à avoir des nouvelles idées.
Peux-tu nous parler de la genèse du projet ?
Pour la petite histoire, j'ai initié ce développement pour répondre à un besoin que j'avais identifié dans mon quotidien. J'ai aidé, en parallèle de mes études, des entreprises, des labos, des universitaires, à mettre en visuel leurs innovations et leurs résultats de recherche.
Et c'est là que tu rentres dans des process très consommateurs de temps où tu vas être là en train de dialoguer avec la personne :
"attends, tu veux tester ci, ok, on teste ça, attends, ça nous donne des nouvelles idées, on fait ça, ça, ça..."
Bref, c’est sans fin.
Et donc, l'idée initiale, c'était de créer un dialogue homme-machine qui permette à une personne de réfléchir en pouvant visualiser ce qu'elle a en tête instantanément et de faire modifier ces visuels-là à peu près à la vitesse de la pensée. Ça, c'est ce vers quoi on tend.
Aujourd'hui, on est en plein développement de notre IA, ça met du temps, donc on aura une version avec notre propre IA prête à la commercialisation juste avant l'été.
Quels ont été les principaux challenges que tes équipes et toi avez rencontrés et comment les avez-vous relevés ?
Le tout premier défis a été lorsque j’ai commencé à parler de ce projet, un logiciel de visualisation de ses idées grâce aux brouillons transformés par itération, il y a quelques années. C’était avant l’émergence des IA très connues aujourd’hui comme Dall-e ou Midjourney, et donc on m’a essentiellement dit que ce que je voulais faire, c’est impossible. Et puis fort heureusement, le courant IA est arrivé, j’ai pu surfer dessus immédiatement pour s’appuyer sur des expertises que je n’avais pas moi-même et mettre au point le premier prototype. Suite à ça j’ai pu recruter des talents de dingue pour lancer nos propres IA !
Ensuite, les autres défis concernent les financements. Tout le monde aime dire à quel point ce projet va lever des millions, et pourtant, très peu sont prêts à se mouiller pour apporter la première pièce. C’est grâce aux rencontres, aux réseaux que j’ai pu construire tout au long de mon parcours d’entrepreneure, et grâce aussi à de sacrés concours de circonstances qu’aujourd’hui on a pu accéder à de très beaux financements. Merci Pépite, Réseau Entreprendre Essonne, BPI France et nos Business Angels !
A quel stade de développement en est le projet à l'heure actuelle ?
Nous avons mis en place une roadmap technique complète parce qu'au cœur de notre activité, il y a l'intelligence artificielle, que nous développons en interne, mais il y a aussi tout ce qu’il y a autour, qui permet aux utilisateurs d’utiliser nos technologies ! Cette IA a cette souveraineté bien française, dans le respect des normes européennes. C'est notre gros chantier du moment : développer et déployer cette technologie, et ce directement auprès de nos clients. On sortira une première version d'ici le mois prochain auprès de nos clients partenaires. Elle sera accessible au grand public après une phase de bêta tests pour une série d'essais, courant 2024. Ensuite, on va peaufiner cette IA pour offrir aux utilisateurs la possibilité de régler eux-mêmes le curseur entre créativité et précision.
Imagine, tu es au début de ton projet, tu as besoin de brainstormer, de lâcher des idées un peu dingues, qui ne sont pas forcément en lien direct avec ton concept initial. Et puis, quand tu as trouvé l'idée qui te convient, celle que tu veux peaufiner, tu peux déplacer le curseur vers plus de précision. Tu pourras, par exemple, ajuster seulement une partie de ton image grâce à ce qu'on appelle l'inpainting en IA, sans toucher au reste, et continuer à travailler dessus. Voilà le plan pour les 3 à 4 prochains mois. C'est un programme chargé, mais c'est ça qu'on fait. Et selon les milestones qu'on aura atteints, l'idée sera de faire notre levée de fonds en fin d'année 2024, pour accélérer notre mise sur le marché par la suite.
Pour nous laisser un peu plus de temps avant de débarquer sur le marché, on a déjà des milliers de personnes en liste d'attente. Mais à l'heure actuelle, notre back-office et nos capacités de stockage et de calculs ne sont pas suffisants pour accueillir tout ce beau monde.C'est donc tout cet aspect technique qu'on doit renforcer.
Quelle est la cible de Beink Dream ?
Toutes les personnes qui ont besoin d'exprimer une idée visuellement.
On vise principalement du B2B, des entreprises. Pour l'instant, vu qu'on n'a pas encore la précision qu'on souhaite atteindre, une précision industrielle, on vise plutôt les directions innovation qui sont en process de créa.
Et après ça, une fois qu'on aura validé ce premier fonctionnement, on va pouvoir adresser les industriels, la RetD, etc.
L'idée, c'est de faire gagner du temps sur toute la chaîne d'une boucle d'innovation, dès le début, en créa, jusqu'à quelque chose de beaucoup plus précis, avec du prototypage affiné pour la fin, et jusqu’au marketing, ça peut aller assez loin.
In fine l'idée, c'est un plugin de facilitation graphique qui permet d'accélérer la communication entre deux branches, entre des équipes aux expertises différentes, utilisant des logiciels différents. Parce que quand tu passes de la partie design à la partie manufacturing ou à la partie industrialisation, puis marketing, etc., tu changes d'équipe à chaque étape.
La manière dont Beink Dream peut se plugger sur les différents logiciels déjà en place au sein de l’entreprise et permet une continuité de communication visuelle entre les différentes équipes, c'est sur cela qu'on capitalise pour accélérer l'innovation.
Félicitations pour ton passage à l'émission "Qui veut être mon associé ?" ! Quel bilan tires-tu de cette expérience ?
Cette émission est un moment rare, privilégié, d’échange avec 5 entrepreneurs-investisseurs assez hors-normes ! Le projet a toujours grandit en le confrontant directement à son marché, à ses acteurs, à ses financeurs : leur retour est donc précieux pour continuer à affiner Beink Dream et à le propulser ! Ensuite, c’était un sacré défi humain que de passer devant 2.5 millions d’inconnus, et on a plutôt été agréablement surpris de leurs retours. On a eu de nombreux messages de personnes qui jusqu’ici diabolisaient l’IA, et qui, après nous avoir écoutés, ont changé d’avis, on découvert qu’on pouvait considérer l’IA non pas comme remplacement, mais comme simple outil pour décupler notre réflexion et fluidifier notre collaboration. Ce genre de retour, c’est particulièrement précieux. Enfin, suite à l’émission, on a eu une accélération assez incroyable en termes de business, avec plus de 500 entreprises qui nous ont contactés, de même que notre crédibilité s’est vue renforcée auprès des prospects avec lesquels nos échangions déjà. Et puis, bien sûr, l’investissement de Kelly Massol a été incroyablement porteur, en me permettant de recruter l’équipe à plein temps et pouvoir avancer à vitesse grand V !
Cherches-tu encore des investisseurs ?
Oui, l’objectif est de réaliser une nouvelle levée de fond à la fin de cette année, pour recruter une équipe plus grande et pouvoir adresser plus de clients en même temps, mais aussi pour commercialiser à grande échelle notre solution. Il s’agit d’une levée de plusieurs millions, combinée à des aides de BPIFrance.
Je reste assez ouverte pour l'instant, je rencontre beaucoup de fonds d’investissement, ça me permet de jauger lesquels seront les plus intéressant pour nous déployer, et de bien avoir en tête les étapes qu’ils attendent pour pouvoir investir. Et puis parallèlement, suite à l’émission, on a reçu pas mal de messages de particuliers qui souhaitent investir de leur poche dans ce projet, et c’est beau de voir ce type d’engagement de la part des futurs utilisateurs de Beink Dream !
Quelles sont les innovations que tu anticipes sur l'année 2024 dans le domaine des outils créatifs d'IA générative ?
Le monde de l’IA va très, très vite ! Je pense qu’on commence un peu à dépasser cette idée que l’IA sert à remplacer nos capacités humaines, et c’est très bien, car elle ne pourra prendre pleinement l’ampleur de ses possibilité qu’en jouant main dans la main avec le cerveau humain. A mon avis, c’est l’union de la cognition humaine et artificielle qui permettra d’atteindre les plus grands sommets.
Merci beaucoup Jeanne d'avoir pris le temps de répondre à mes questions, et félicitations pour Beink Dream dont je suivrai attentivement les prochaines updates !
Merci à toi Gilles ! :D
Cette édition est terminée, merci de l’avoir lue. Si elle vous a plu, vous pouvez la partager en cliquant juste ici :
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